« Qui nous enlèvera la pierre du tombeau ? » Avec Marie-Madeleine, Marie mère de Jacques et Salomé qui se rendent au tombeau de Jésus, nous nous posons parfois la même question. Découragement, souffrances physiques ou morales, cris de beaucoup d’hommes et de femmes dans l’humanité : notre prière devient alors « Seigneur où es-tu ? Pourquoi ce silence ? »

En ces derniers jours de carême, je rencontre beaucoup de personnes qui vivent des moments très durs. Ma confiance en la résurrection du Christ est alors accueil d’une lumière qui nous rejoint sur nos routes. Lumière de la présence aimante du Christ qui avance avec nous, lumière de la force de vie que rien ne peut anéantir.

Quatorze jeunes, dont deux de St Romain, recevront le 5 février le sacrement de confirmation à la paroisse de l’Immaculée Conception. A cette occasion, la première lecture sera un passage des Actes des Apôtres: « Vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit-Saint » (Ac 1.8). C'est l'occasion pour nous d'accompagner ces jeunes, de prier pour eux, de penser à leur faire une place dans nos communautés. Nous pouvons aussi repenser à notre propre confirmation et nous rappeler que nous l'avons reçue pour vivre ensemble de la force de l'Esprit.
Avec l'Esprit qui « planait » sur les eaux au début de la création, nous pouvons être « créateurs ». Notre coté artistique nous associe à la création, mais n'oublions pas tout ce que peut faire naître l'amour qui nous est donné par l'Esprit. Chaque fois que nous « renaissons » à nous-mêmes, que nous donnons à d'autres paix ou confiance, que nous arrivons à partager avec nos semblables, plus forts ou plus faibles, nous participons à la création. L'Esprit nous donne déjà de construire le « Royaume de Dieu », la « terre nouvelle » annoncée par le Christ.

Le premier janvier, nous célébrons « Marie Mère de Dieu ». Elle qui « gardait tous ces événements dans son cœur ». Mes vœux pour cette année : qu'à la suite de Marie nous gardions confiance au profond de nos cœurs.

Dans la vie de Marie, j'admire son réalisme. Elle accepte d'accueillir Jésus, mais ne reste pas fermée sur elle, elle court aider sa cousine Élisabeth. Elle ne demande aucune faveur, mais va accoucher dans une mangeoire. Elle suit Joseph pour fuir Hérode qui persécute les enfants. Et j'ose me l'imaginer maman pour Jésus, lui donnant sa tendresse, le protégeant, le soignant, l'éduquant comme font la plupart des mamans. Elle a du lui apprendre à lire, elle a prié avec lui. Elle a joué son rôle de maman, au jour le jour, confiante dans la mission de son Fils.