Au mois de mai, j’ai lu le livre d’un homme qui s’appelle Régis Debray. Dans sa jeunesse, il a été guérilléro en Amérique latine et, aujourd’hui, c’est un des sociologues, un des « penseurs » les plus réputés de France.
Régis Debray ne croit pas en Dieu. Mais il ne cesse de rappeler l’importance capitale des racines religieuses, chrétiennes de la France républicaine et de nos valeurs humanistes. Alors, dans ce livre, Le moment fraternité (troisième mot de notre devise républicaine), il se demande comment passer du « moi - je », l’individualisme et du « on », la foule anonyme des gens, y compris dans une église, à « la force du nous », le « nous », la vie ensemble, la fraternité.
Pour lui, il y a quatre façons de passer du « moi-je » et du « on » au « nous » de la fraternité. C’est la fête, le banquet, la chorale et le serment.
Pour ces quatre mots, comme par hasard, il prend l’exemple des moines, de la vie monastique ; car, pour lui, les moines ont beaucoup de choses à nous apprendre sur la fraternité dans la vie sociale, la république ! Alors, je vais reprendre ces quatre mots en pensant à notre paroisse, même si la comparaison a ses limites et que ce que je vais dire est discutable !